Avec l'annonce de ces chiffres records, 87,9% d'admis à la session du bac de juin 2014, la France est soulagée et peut partir en vacances le cœur léger.
En effet, 624 700 candidats sur 710 600, soit presque neuf sur dix ont décroché le diplôme national le plus emblématique, couronnement d'une scolarité et sésame pour l'enseignement supérieur.
Par rapport à 2013, ce taux de réussite global a augmenté de 1,1 point.
En effet, 624 700 candidats sur 710 600, soit presque neuf sur dix ont décroché le diplôme national le plus emblématique, couronnement d'une scolarité et sésame pour l'enseignement supérieur.
Par rapport à 2013, ce taux de réussite global a augmenté de 1,1 point.
Réussite par série : bacs généraux en baisse, bacs technos en hausse
Le taux de réussite dans les séries générales s’élève à 90,9% : il baisse de 1 point par rapport à 2013 mais reste supérieur au taux de 2012.
47% des bacheliers se présentaient dans ces séries générales, toujours considérées (à tort ou à raison) par l'opinion et les familles comme les "meilleures".
Pourtant en 2014, les séries technologiques ont fait presque aussi bien que les générales avec un taux de réussite qui atteint 90,6%. Cela représente une forte progression de 4,2 points. La série STI2D, dont le taux de réussite dépassait déjà 91% en 2013 progresse encore et atteint 92,3%. La progression la plus remarquable concerne les séries ST2S (90,8%, + 5,6 points) et STMG (89,9%, + 5,6 points).
Cette augmentation est plutôt une bonne nouvelle puisqu'elle permet à de plus en plus d'élèves de décrocher un bac et ainsi de poursuivre des études. Encore faut-il qu'ils puissent être accueillis dans les formations technologiques courtes (BTS et IUT) qui leur sont le plus adaptées. Les établissements doivent désormais normalement leur réserver un quota de places... mais les mauvais plis ont tendance à perdurer.
47% des bacheliers se présentaient dans ces séries générales, toujours considérées (à tort ou à raison) par l'opinion et les familles comme les "meilleures".
Pourtant en 2014, les séries technologiques ont fait presque aussi bien que les générales avec un taux de réussite qui atteint 90,6%. Cela représente une forte progression de 4,2 points. La série STI2D, dont le taux de réussite dépassait déjà 91% en 2013 progresse encore et atteint 92,3%. La progression la plus remarquable concerne les séries ST2S (90,8%, + 5,6 points) et STMG (89,9%, + 5,6 points).
Cette augmentation est plutôt une bonne nouvelle puisqu'elle permet à de plus en plus d'élèves de décrocher un bac et ainsi de poursuivre des études. Encore faut-il qu'ils puissent être accueillis dans les formations technologiques courtes (BTS et IUT) qui leur sont le plus adaptées. Les établissements doivent désormais normalement leur réserver un quota de places... mais les mauvais plis ont tendance à perdurer.
Les bacheliers professionnels en progrès
Mais la véritable bonne nouvelle de ces résultats 2014 est l'ascension du taux de réussite des bacheliers professionnels : il est de 81,9% en 2014, en hausse de 3,4 points par rapport à 2013.
Notez que ce taux est nettement plus bas que celui des bacs généraux et technos. La filière professionnelle, créée pour conduire à la vie active à la sortie du bac, accueille en effet souvent les élèves ayant le plus de difficultés scolaires. De 2009 et 2012, le taux de réussite au bac s'est effondré du fait de la réforme du bac pro (comme on le voit sur le schéma ci-dessous) : les BEP ont été supprimés, et tous les élèves qui préparaient ce diplôme ont été orientés après la troisième vers un bac pro à préparer en trois ans (en seconde, première et terminale). Résultat : des élèves plus faibles ont rejoint les rangs des candidats au bac, ce qui explique la chute des taux de réussite.
Mais la remontée depuis 2012 prouve que l'on sait désormais conduire au bac pro 8 candidats sur 10. Inversement, le nombre de ceux qui risquent de se retrouver sans diplôme et sans emploi se résorbe.
Ce n'est pas rien quand on sait que 33% des candidats au bac étaient en filière professionnelle en 2014 ! Leur nombre a encore augmenté par rapport à 2013 du fait de la création d'un nouveau baccalauréat professionnel offrant de bons débouchés : "Accompagnement, soins et services à la personne".
Cela fait 31 800 jeunes de plus qui ont pu décrocher un bac professionnel, bon diplôme pour rentrer dans la vie active, et éventuellement poursuivre dans une spécialisation professionnelle (mention complémentaire, BTS ou brevet professionnel).
Évolution du taux de réussite depuis 1995 selon les différentes voies de baccalauréat (données provisoires de juin 2014)
France métropolitaine + Dom hors Mayotte jusqu'en 2011
Notez que ce taux est nettement plus bas que celui des bacs généraux et technos. La filière professionnelle, créée pour conduire à la vie active à la sortie du bac, accueille en effet souvent les élèves ayant le plus de difficultés scolaires. De 2009 et 2012, le taux de réussite au bac s'est effondré du fait de la réforme du bac pro (comme on le voit sur le schéma ci-dessous) : les BEP ont été supprimés, et tous les élèves qui préparaient ce diplôme ont été orientés après la troisième vers un bac pro à préparer en trois ans (en seconde, première et terminale). Résultat : des élèves plus faibles ont rejoint les rangs des candidats au bac, ce qui explique la chute des taux de réussite.
Mais la remontée depuis 2012 prouve que l'on sait désormais conduire au bac pro 8 candidats sur 10. Inversement, le nombre de ceux qui risquent de se retrouver sans diplôme et sans emploi se résorbe.
Ce n'est pas rien quand on sait que 33% des candidats au bac étaient en filière professionnelle en 2014 ! Leur nombre a encore augmenté par rapport à 2013 du fait de la création d'un nouveau baccalauréat professionnel offrant de bons débouchés : "Accompagnement, soins et services à la personne".
Cela fait 31 800 jeunes de plus qui ont pu décrocher un bac professionnel, bon diplôme pour rentrer dans la vie active, et éventuellement poursuivre dans une spécialisation professionnelle (mention complémentaire, BTS ou brevet professionnel).
Évolution du taux de réussite depuis 1995 selon les différentes voies de baccalauréat (données provisoires de juin 2014)
France métropolitaine + Dom hors Mayotte jusqu'en 2011
Le taux de 80% d'une génération au bac presque atteint
Le ministère de l'Education nationale souligne aussi qu'en 2014, les bacheliers représentent 77,3% de leur génération, soit un taux inégalé jusque-là. On approche donc du "grand" objectif poursuivi depuis des années par les gouvernements successifs : amener 80% d'une tranche d'âge au baccalauréat !
Mais au fur et à mesure qu'on approche du but, de nouvelles questions surgissent : si pour un lycéen de filière professionnelle, décrocher le bac est stratégique pour s'assurer une qualification et une entrée sur le marché de l'emploi, pour les bacs généraux, l'élévation du taux de réussite conduit à déplacer la sélection vers l'enseignement supérieur.
Le fait que de plus en plus de lycéens aient le bac provoque un afflux d'étudiants toujours plus nombreux vers l'enseignement supérieur, notamment à l'université où beaucoup échouent en première année de licence.
Parmi eux, certains rejoignent les "décrocheurs" qui n'ont pas le bac et risquent de se retrouver en difficulté sur le marché du travail s'ils ne parviennent à acquérir une qualification professionnelle.
Si bien que le nouvel objectif ne va plus être bientôt d'amener 80% d'une génération au bac (on y est presque), mais de permettre à tous ces bacheliers d'acquérir une formation en vue d'une insertion professionnelle réussie.
Mais au fur et à mesure qu'on approche du but, de nouvelles questions surgissent : si pour un lycéen de filière professionnelle, décrocher le bac est stratégique pour s'assurer une qualification et une entrée sur le marché de l'emploi, pour les bacs généraux, l'élévation du taux de réussite conduit à déplacer la sélection vers l'enseignement supérieur.
Le fait que de plus en plus de lycéens aient le bac provoque un afflux d'étudiants toujours plus nombreux vers l'enseignement supérieur, notamment à l'université où beaucoup échouent en première année de licence.
Parmi eux, certains rejoignent les "décrocheurs" qui n'ont pas le bac et risquent de se retrouver en difficulté sur le marché du travail s'ils ne parviennent à acquérir une qualification professionnelle.
Si bien que le nouvel objectif ne va plus être bientôt d'amener 80% d'une génération au bac (on y est presque), mais de permettre à tous ces bacheliers d'acquérir une formation en vue d'une insertion professionnelle réussie.