Vincent Peillon n'a pas failli à la tradition de présenter, à la veille de l'examen, les chiffres-clés du baccalauréat 2013.
Nombre total de candidats : 664 709, un effectif en légère baisse de 5,45% par rapport à 2012. Parmi eux, la moitié (51%) passent un bac général, 28% un bac professionnel et 21% un bac technologique.
Cette répartition évolue plutôt en faveur des bacheliers généraux (+1,1% par rapport à 2012). Le nombre de bacheliers professionnels qui avait fortement augmenté en 2011 et 2012 du fait de la disparition des BEP (remplacés par un parcours vers le bac pro en 4 ans) diminue mécaniquement de 16,5% : le parcours en quatre ans qui concernait un tiers des candidats en 2012 disparaît ainsi que 4 spécialités de bac professionnel.
Plus légère mais tendancielle, la baisse du nombre des bacheliers technologiques (-3,89%) que les lycéens ont tendance à bouder car moins prestigieux que les bacs généraux, et moins professionnalisants que les bacs pros. Il faudra attendre encore un à deux ans pour savoir si la réforme du bac STG (devenu STMG) et du bac STI (devenu bac STI2D, 'industrie et développement durable') parvient à renverser la tendance.
Nombre total de candidats : 664 709, un effectif en légère baisse de 5,45% par rapport à 2012. Parmi eux, la moitié (51%) passent un bac général, 28% un bac professionnel et 21% un bac technologique.
Cette répartition évolue plutôt en faveur des bacheliers généraux (+1,1% par rapport à 2012). Le nombre de bacheliers professionnels qui avait fortement augmenté en 2011 et 2012 du fait de la disparition des BEP (remplacés par un parcours vers le bac pro en 4 ans) diminue mécaniquement de 16,5% : le parcours en quatre ans qui concernait un tiers des candidats en 2012 disparaît ainsi que 4 spécialités de bac professionnel.
Plus légère mais tendancielle, la baisse du nombre des bacheliers technologiques (-3,89%) que les lycéens ont tendance à bouder car moins prestigieux que les bacs généraux, et moins professionnalisants que les bacs pros. Il faudra attendre encore un à deux ans pour savoir si la réforme du bac STG (devenu STMG) et du bac STI (devenu bac STI2D, 'industrie et développement durable') parvient à renverser la tendance.
Les séries S et STG en tête des effectifs
Si l'on va un peu plus dans le détail, on voit que dans les bacs généraux, la série S est toujours la plus nombreuse... Par rapport à 2012, ses effectifs continuent à augmenter de 2,11%, alors que le but de la réforme du lycée était de lutter contre sa suprématie. Certes, la série littéraire augmente de 5,42%, le bac L commence peut-être à enrayer sa chute, mais la série ES baisse, elle, de 2,56%.
Dans les bacs technologiques, c'est la filière STG (gestion) qui fait encore la course largement en tête, mais ses effectifs baissent de 4,21% par rapport à 2012. Et le parent pauvre que l'on essaye de booster, c'est le bac STI2D (ex bac STI) : ce n'est pas encore gagné car par rapport à 2012, les effectifs de cette première génération STI2D baissent de 6,67% ! Dommage, car il offre d'excellents débouchés dans les industries de pointe.
La seule filière techno qui monte est celle de l'hôtellerie avec +3% de bacheliers de plus qu'en 2012.
Dans les bacs technologiques, c'est la filière STG (gestion) qui fait encore la course largement en tête, mais ses effectifs baissent de 4,21% par rapport à 2012. Et le parent pauvre que l'on essaye de booster, c'est le bac STI2D (ex bac STI) : ce n'est pas encore gagné car par rapport à 2012, les effectifs de cette première génération STI2D baissent de 6,67% ! Dommage, car il offre d'excellents débouchés dans les industries de pointe.
La seule filière techno qui monte est celle de l'hôtellerie avec +3% de bacheliers de plus qu'en 2012.
Les records et les chiffres étonnants
Le ministère ne s'est pas étendu cette année sur les cas extrêmes ou insolites. On sait tout de même que :
- le candidat le plus jeune a 13 ans, le plus vieux a 91 ans !
- Il y a 4 737 centres d'examen, en France et dans 87 autres pays organisateurs et 3 990 sujets ont été concoctés normalement dans le plus grand secret
- Au total, il y aura 4 millions de copies à corriger, ce qui mobilisera 170 000 correcteurs et examinateurs au tarif de 5 euros par copie et 9,60 euros de l'heure pour les oraux.
- Les candidats ont le choix entre 22 langues vivantes étrangères pour les épreuves obligatoires et facultatives
- Et 25 autres langues au titre des épreuves facultatives : l'albanais, amharique, arménien, bambara, berbère, bulgare, cambodgien, coréen, croate, estonien, finnois, haoussa, hindi, hongrois, indonésien-malais, laotien, lituanien, macédonien, malgache, norvégien, persan, peul, roumain, serbe, slovaque, slovène, suédois, swahili, tamoul, tchèque, turc, vietnamien.
- Et tout ça, combien ça coûte ? 83,60 euros par candidat d'après les chiffres de 2012. Pour plus 600 000 candidats cela finit par faire une jolie somme, d'où le débat récurrent sur la nécessité de réduire la voilure et de... réformer le bac. Un jour peut-être...
- le candidat le plus jeune a 13 ans, le plus vieux a 91 ans !
- Il y a 4 737 centres d'examen, en France et dans 87 autres pays organisateurs et 3 990 sujets ont été concoctés normalement dans le plus grand secret
- Au total, il y aura 4 millions de copies à corriger, ce qui mobilisera 170 000 correcteurs et examinateurs au tarif de 5 euros par copie et 9,60 euros de l'heure pour les oraux.
- Les candidats ont le choix entre 22 langues vivantes étrangères pour les épreuves obligatoires et facultatives
- Et 25 autres langues au titre des épreuves facultatives : l'albanais, amharique, arménien, bambara, berbère, bulgare, cambodgien, coréen, croate, estonien, finnois, haoussa, hindi, hongrois, indonésien-malais, laotien, lituanien, macédonien, malgache, norvégien, persan, peul, roumain, serbe, slovaque, slovène, suédois, swahili, tamoul, tchèque, turc, vietnamien.
- Et tout ça, combien ça coûte ? 83,60 euros par candidat d'après les chiffres de 2012. Pour plus 600 000 candidats cela finit par faire une jolie somme, d'où le débat récurrent sur la nécessité de réduire la voilure et de... réformer le bac. Un jour peut-être...
Les nouvelles épreuves de 2013
Logiquement, les réformes et la création de nouvelles matières aboutissent à de nouvelles épreuves pour les candidats 2013 :
- Dans la série L, "Droit et grands enjeux du monde contemporain" (DGEMC)
- En S, "Informatique et sciences du numérique" (ISN)
- En séries technologiques STMG et ST2S, les nouvelles épreuves ressemblent aux TPE que les séries générales passent en première: il s'agit d'une recherche documentaire et collective sur laquelle on écrit un mémoire et que l'on présente à l'oral.
L "étude de gestion" en STMG L'épreuve d’ "activités interdisciplinaires" (ST2S) conjugue sciences et techniques sanitaires et sociales, biologie et physiopathie humaine, mathématiques et sciences physiques et chimiques - En séries technologiques STI2D, STL et STD2A, les épreuves de projet proposent aux élèves un travail en équipe qui aboutit à la présentation orale d'un projet construit. Dans ces mêmes séries, les projets sont également présentés en langue étrangère, ce qui fait l'objet d'une épreuve distincte. Pas évident du tout pour les candidats !
- Dans la série L, "Droit et grands enjeux du monde contemporain" (DGEMC)
- En S, "Informatique et sciences du numérique" (ISN)
- En séries technologiques STMG et ST2S, les nouvelles épreuves ressemblent aux TPE que les séries générales passent en première: il s'agit d'une recherche documentaire et collective sur laquelle on écrit un mémoire et que l'on présente à l'oral.
L "étude de gestion" en STMG L'épreuve d’ "activités interdisciplinaires" (ST2S) conjugue sciences et techniques sanitaires et sociales, biologie et physiopathie humaine, mathématiques et sciences physiques et chimiques - En séries technologiques STI2D, STL et STD2A, les épreuves de projet proposent aux élèves un travail en équipe qui aboutit à la présentation orale d'un projet construit. Dans ces mêmes séries, les projets sont également présentés en langue étrangère, ce qui fait l'objet d'une épreuve distincte. Pas évident du tout pour les candidats !
Les mentions !
Lors de la session 2012, 54,2 % des lauréats du baccalauréat général ont été reçus avec mention, dont 8,9 % avec mention "très bien" (avec une note égale ou supérieure à 16/20).
Parmi les lauréats du baccalauréat technologique, 35 % ont obtenu une mention, 1,1 % d’entre eux une mention "très bien".
Une remarque : la faible proportion de mention très bien en bacs technos explique sans doute que la mesure qui leur donnait priorité pour l'entrée en BTS et IUT n'ait pas produit beaucoup d'effets, car trop peu d'élèves étaient concernés. En 2013, l'ensemble des bacheliers technologiques devraient avoir priorité dans ces filières, mais ce sera à vérifier sur le terrain (nous attendons vos échos).
De quoi vous donner du coeur à l'ouvrage pour attaquer les épreuves du 17 au 21 juin 2013.
Les résultats seront connus le vendredi 5 juillet 2013, puis les oraux de rattrapage se déroulent jusqu'au 10 juillet.
Parmi les lauréats du baccalauréat technologique, 35 % ont obtenu une mention, 1,1 % d’entre eux une mention "très bien".
Une remarque : la faible proportion de mention très bien en bacs technos explique sans doute que la mesure qui leur donnait priorité pour l'entrée en BTS et IUT n'ait pas produit beaucoup d'effets, car trop peu d'élèves étaient concernés. En 2013, l'ensemble des bacheliers technologiques devraient avoir priorité dans ces filières, mais ce sera à vérifier sur le terrain (nous attendons vos échos).
De quoi vous donner du coeur à l'ouvrage pour attaquer les épreuves du 17 au 21 juin 2013.
Les résultats seront connus le vendredi 5 juillet 2013, puis les oraux de rattrapage se déroulent jusqu'au 10 juillet.