Crédit photo : Flashsport.
Ils ont (presque) tous passé la fameuse arche d'arrivée du 4L Trophy, le 28 février 2015 à Marrakech. Les gagnants de ce 18ème raid étudiant s'appellent Pierrick et Hubert, équipage 1843. Ils ont devancé un duo belge, Stanislas et Maxime à bord de la 4L n°1368, qui remporte également le prix du challenge européen.
Premier équipage féminin, Myriam et Sophie (équipage 602) qui ont terminé... à la 6ème place du classement général.
Voilà pour le classement "sportif" qui n'est bien sûr pas l'essentiel de ce raid humanitaire étudiant.
Car pour les 1200 équipages, les souvenirs des meilleurs moments de l'aventure sont ailleurs. Et ils sont encore tout chauds. Des temps d'excitation et de joie intenses, souvent mêlés à de belles galères.
Premier équipage féminin, Myriam et Sophie (équipage 602) qui ont terminé... à la 6ème place du classement général.
Voilà pour le classement "sportif" qui n'est bien sûr pas l'essentiel de ce raid humanitaire étudiant.
Car pour les 1200 équipages, les souvenirs des meilleurs moments de l'aventure sont ailleurs. Et ils sont encore tout chauds. Des temps d'excitation et de joie intenses, souvent mêlés à de belles galères.
Les galères du départ
Pour Anne-Claire et Elise, équipage 186, la galère a commencé... à Biarritz, lorsque leur 4L a été refusée au contrôle technique pour cause de châssis trop fragile : "On a dû aller à la carrosserie et attendre la réparation jusqu'à minuit la veille du départ". Nouveau contrôle technique le matin même, et nouvelle déception : "On est encore reparties au garage faire poser des plaques sur le longeron et le brancard, on a vraiment eu peur de ne pas pouvoir partir..."
Finalement l'équipage a eu le feu vert et le châssis a tenu le choc des 6000 kilomètres !
Finalement l'équipage a eu le feu vert et le châssis a tenu le choc des 6000 kilomètres !
Plus de problème pour l'équipage 186, malgré un châssis retapé le jour du départ !
Pour Zoé et Alix, obligées elles-aussi de renforcer leur châssis à Biarritz, le moment a été plus que chaud : en soudant leur brancard au chalumeau, le carrossier a carrément mis le feu à l'intérieur de la 4L et fait fondre les sacs de voyage des demoiselles... qui ont tout de même pris le départ le sourire aux lèvres.
La surprise de la neige !
Crédit photo : Ipsa
Eh oui, le 4L Trophy, c'est beaucoup de galères mécaniques, et cela du début à la fin. Mais c'est aussi le bonheur de découvrir le Maroc, de rouler dans la liberté de grands espaces entourés de dizaines de 4L, de s'extasier chaque soir lorsque le soleil tombe derrière les dunes...
"On avait tellement pensé à la préparation matérielle, que j'avais presque oublié qu'on allait voir des paysages si magnifiques, raconte Anne-Claire.
Il faut dire qu'en cette édition 2015, les concurrents ont eu une belle surprise ; le souffle coupé dès la première étape dans le nord du Maroc, en découvrant au détour de la route un cirque couvert de neige ! Encore du jamais vu durant le 4L Trophy.
"C'était incroyable, se souvient Loïc (n°476). On avait prévu la luge… pour le sable. Et elle a servi dans la neige ! Les Marocains étaient venus skier et s'amuser, il y avait une multitude de loueurs proposant luges, ski et même des snowboards". Malaurie et Christopher ont tenté le coup, pour le prix d’un tour de manège : "On a testé la luge, avec des supers sensations ! La neige était pas mal, on s’enfonçait même de 30 bons centimètres en haut de la piste."
En descendant vers le sud, les pentes blanches ont vite cédé la place aux dunes, tout autour du bivouac de Merzouga. "Les deux plus beaux paysages que j'ai pu voir s'opposaient totalement : le premier était un immense désert blanc fait de neige et de glace et le second était un désert de sable. Ses couleurs étaient si belles... Il n'y avait pas de meilleur endroit pour se laver les dents !", racontent Sharujan et Maxime, équipage 673.
"On avait tellement pensé à la préparation matérielle, que j'avais presque oublié qu'on allait voir des paysages si magnifiques, raconte Anne-Claire.
Il faut dire qu'en cette édition 2015, les concurrents ont eu une belle surprise ; le souffle coupé dès la première étape dans le nord du Maroc, en découvrant au détour de la route un cirque couvert de neige ! Encore du jamais vu durant le 4L Trophy.
"C'était incroyable, se souvient Loïc (n°476). On avait prévu la luge… pour le sable. Et elle a servi dans la neige ! Les Marocains étaient venus skier et s'amuser, il y avait une multitude de loueurs proposant luges, ski et même des snowboards". Malaurie et Christopher ont tenté le coup, pour le prix d’un tour de manège : "On a testé la luge, avec des supers sensations ! La neige était pas mal, on s’enfonçait même de 30 bons centimètres en haut de la piste."
"Il n'y a pas de plus bel endroit pour se laver les dents !"
En descendant vers le sud, les pentes blanches ont vite cédé la place aux dunes, tout autour du bivouac de Merzouga. "Les deux plus beaux paysages que j'ai pu voir s'opposaient totalement : le premier était un immense désert blanc fait de neige et de glace et le second était un désert de sable. Ses couleurs étaient si belles... Il n'y avait pas de meilleur endroit pour se laver les dents !", racontent Sharujan et Maxime, équipage 673.
Crédit photo : Equipage 186 (Esdès)
La solidarité entre équipages, le bivouac en autonomie
Partis avec plusieurs 4L de la même école, l'Ipsa, dans la Team 4L Appenzeller, les deux étudiants ont été marqués par la solidarité et l'esprit d'entraide du raid : "Nous étions partis avec 5 ou 6 équipages de parisiens et nous sommes toujours restés ensemble. Nous avons vécu cette aventure «en meute» : nous avons également fait la rencontre d'autres équipages - des Chtis, des Belges et des Bisontins - et nous ne sommes plus jamais lâchés ! C'était super de pouvoir faire cette aventure ensemble, tout le monde s'entendaient si bien ! On a vécu des soirées mémorables au coin du feu."
Thomas et Jonathan (équipe 1249) ont éprouvé la même solidarité avec quatre autre équipages : "On s'est rencontrés à Biarritz et on ne s'est plus quittés. Pour l'épreuve où les concurrents devaient passer une nuit en totale autonomie (sans l'aide de l'organisation), ils se sont mis en quête d'un bivouac et ont vécu alors leur plus grand moment :
"On avait vraiment un sentiment de liberté, raconte Thomas. On est sorti de la piste. On s'est enfoncé assez loin. Au début de l'étape, on s'était arrêté dans une boucherie du village de Rissani. On a acheté deux kilos de brebis. Et pour la cuire, on a fait une pierrade en chauffant une pierre sur le feu. On vient chercher de l'aventure, et c'était totalement ça. Une soirée extraordinaire."
Une soirée extraordinaire autour du feu et de 2 kilos de brebis !
Thomas et Jonathan (équipe 1249) ont éprouvé la même solidarité avec quatre autre équipages : "On s'est rencontrés à Biarritz et on ne s'est plus quittés. Pour l'épreuve où les concurrents devaient passer une nuit en totale autonomie (sans l'aide de l'organisation), ils se sont mis en quête d'un bivouac et ont vécu alors leur plus grand moment :
"On avait vraiment un sentiment de liberté, raconte Thomas. On est sorti de la piste. On s'est enfoncé assez loin. Au début de l'étape, on s'était arrêté dans une boucherie du village de Rissani. On a acheté deux kilos de brebis. Et pour la cuire, on a fait une pierrade en chauffant une pierre sur le feu. On vient chercher de l'aventure, et c'était totalement ça. Une soirée extraordinaire."
Ici comme ailleurs, on ne peut pas réussir tout seuls
Crédit photo : Flashsport
Là encore, l'entraide a été bien utile dans les galères des pistes : "On avait bien préparé notre voiture. On se sentait un peu invincibles. Dès le début, on a cassé notre cardan. On n’en avait pas de rechange. Un équipage nous en a donné un. Ici comme ailleurs, on ne peut pas réussir tout seul."
Invincibles ? C'est vrai que le désert rend modeste. Antonin et Clément, de l'Ecam et l'Esdès Lyon avaient tout misé sur les pneus. Prévoyants, ils avaient prévu pour le désert une paire de pneus cloutés à toute épreuve qu'ils se sont empressés de monter dès les premières pistes. Las ! Dix minutes plus tard, les deux pneus étaient à plat !
Invincibles ? C'est vrai que le désert rend modeste. Antonin et Clément, de l'Ecam et l'Esdès Lyon avaient tout misé sur les pneus. Prévoyants, ils avaient prévu pour le désert une paire de pneus cloutés à toute épreuve qu'ils se sont empressés de monter dès les premières pistes. Las ! Dix minutes plus tard, les deux pneus étaient à plat !
La longue remontée jusqu'en France
Les souvenirs se pressent tant les choses ont été vite. La dernière épreuve, 500km de route jusqu’à Marrakech en passant par Ouarzazate puis le col de Tichka leur en ont mis plein la vue. Ils se sont parfois laissés attirer par les étals fumants des villages de montagne traversés pendant la descente, pour une kefta, un tajine ou un thé.
Encore une dernière surprise avec une rivière qui avait coupé la route. No problem. Les 4L sont passées comme des reines.
Puis il y a eu l'arrivée à Marrakech, la soirée finale... et la remontée pas si simple jusqu'en France car pour le retour, les 4L ne sont plus assistées par la super équipe de l'organisation. "Et sur les routes du Maroc et puis d'Espagne, pour les 4L déjà à bout, c'est l'hécatombe !, raconte Anne-Claire.
Ainsi Ophélie et Lucile (équipage 972) ont cassé leur moteur sur les routes marocaines. Elles n'ont pas pu prendre le bateau retour avec les autres, mais ont dû aller réparer dans un garage local : "Elles sont restées 24h de plus au Maroc, et le garagiste les a fait héberger dans une famille". Souvenirs, souvenirs.
Encore une dernière surprise avec une rivière qui avait coupé la route. No problem. Les 4L sont passées comme des reines.
Puis il y a eu l'arrivée à Marrakech, la soirée finale... et la remontée pas si simple jusqu'en France car pour le retour, les 4L ne sont plus assistées par la super équipe de l'organisation. "Et sur les routes du Maroc et puis d'Espagne, pour les 4L déjà à bout, c'est l'hécatombe !, raconte Anne-Claire.
Ainsi Ophélie et Lucile (équipage 972) ont cassé leur moteur sur les routes marocaines. Elles n'ont pas pu prendre le bateau retour avec les autres, mais ont dû aller réparer dans un garage local : "Elles sont restées 24h de plus au Maroc, et le garagiste les a fait héberger dans une famille". Souvenirs, souvenirs.
Unique, solidaire, et qui remet en question
Maxime, de l'Ipsa, aura gagné ses galons de mécaniciens dans l'aventure : "Avant de partir, je ne savais quasiment rien du moteur de la voiture et dès qu'une panne survenait, je paniquais car je pensais que nous n'allions jamais pouvoir repartir ! Désormais, je connais mon moteur par cœur et je sais à peu près tout faire".
Il a trois mots pour résumer son 4L Trophy ; "Unique, solidaire, et « qui vous remet en question » ! En effet, en participant au 4L Trophy, on se sent libre et ça fait forcément réfléchir : on est au milieu de rien et on voit tous ces gens qui s'entraident avec le sourire.... Du coup, on gagne en maturité !"
Lire nos précédents articles :
4L Trophy 2015 : Les équipages s'élancent de Biarritz
4L Trophy 2015 : derniers préparatifs pour les équipages étudiants
Il a trois mots pour résumer son 4L Trophy ; "Unique, solidaire, et « qui vous remet en question » ! En effet, en participant au 4L Trophy, on se sent libre et ça fait forcément réfléchir : on est au milieu de rien et on voit tous ces gens qui s'entraident avec le sourire.... Du coup, on gagne en maturité !"
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4L Trophy 2015 : Les équipages s'élancent de Biarritz
4L Trophy 2015 : derniers préparatifs pour les équipages étudiants