Pas question de laisser sur le carreau les 750 000 jeunes qui arrivent à la rentrée 2020 sur le marché de l'emploi. Le gouvernement français a dévoilé le 23 juillet 2020 le volet Jeunes de son plan de relance après la crise du COVID-19.
Très attendues, ces mesures veulent d'abord limiter les dégâts causés par le confinement et la crise économique sur l'emploi des jeunes. Les 16-25 ans ont été les premiers touchés par les ruptures ou les non renouvellement de contrat - CDD ou intérim au printemps 2020.
Le ralentissement économique risque aussi de frapper tous ceux qui achèvent des études en 2020 et doivent chercher leur premier emploi, notamment dans des secteurs comme l'industrie, le commerce ou le tourisme. Il a aussi conduit les entreprises à annuler ou repousser leurs offres de stages ou de contrat d'apprentissage.
Enfin, beaucoup d'étudiants ont perdu le job qui finançait leurs études ou ont arrêté leur formation.
Très attendues, ces mesures veulent d'abord limiter les dégâts causés par le confinement et la crise économique sur l'emploi des jeunes. Les 16-25 ans ont été les premiers touchés par les ruptures ou les non renouvellement de contrat - CDD ou intérim au printemps 2020.
Le ralentissement économique risque aussi de frapper tous ceux qui achèvent des études en 2020 et doivent chercher leur premier emploi, notamment dans des secteurs comme l'industrie, le commerce ou le tourisme. Il a aussi conduit les entreprises à annuler ou repousser leurs offres de stages ou de contrat d'apprentissage.
Enfin, beaucoup d'étudiants ont perdu le job qui finançait leurs études ou ont arrêté leur formation.
#1JEUNE1SOLUTION : des mesures pour les jeunes diplômés, les étudiants, les décrocheurs
Il y avait donc urgence à soutenir l'emploi des jeunes, mais aussi à élargir toutes les offres de formation afin de permettre à chaque jeune de "trouver une solution" que ce soit en formation, en emploi, en stage, en contrat d'apprentissage ou en service civique.
Aux difficultés économiques, s'ajoute en effet l'augmentation exceptionnelle du nombre de bacheliers 2020 du fait d'un taux de réussite au bac record (95,7%) : au 17 juillet, 9500 lycéens restaient toujours en attente de place dans l'enseignement supérieur, contre 6000 en 2019 selon les statistiques de la plateforme Parcoursup.
Les mesures du plan concernent donc trois domaines :
1/ l'emploi et l'insertion professionnelle,
2/ l'orientation et la formation des étudiants
3/ l'accompagnement des jeunes éloignés de l'emploi.
Aux difficultés économiques, s'ajoute en effet l'augmentation exceptionnelle du nombre de bacheliers 2020 du fait d'un taux de réussite au bac record (95,7%) : au 17 juillet, 9500 lycéens restaient toujours en attente de place dans l'enseignement supérieur, contre 6000 en 2019 selon les statistiques de la plateforme Parcoursup.
Les mesures du plan concernent donc trois domaines :
1/ l'emploi et l'insertion professionnelle,
2/ l'orientation et la formation des étudiants
3/ l'accompagnement des jeunes éloignés de l'emploi.
Un coup de pouce à l'embauche immédiate de jeunes
Pour donner un coup de pouce à l'embauche de jeunes à la rentrée dans tous les secteurs, l'Etat accorde une compensation de charges de 4000 euros à toute entreprise recrutant un jeune entre août 2020 et janvier 2021.
La mesure vaut pour tous les contrats de travail sur des postes rémunérés jusqu'à 2 SMIC et pour des jeunes de moins de 25 ans. L'objectif est clairement d'aider les entreprises qui pourraient être tentées d'attendre la reprise à recruter tout de suite.
L'Etat attend la signature de 450 000 contrats grâce à ce coup de pouce. D'autre part, une prime supplémentaire sera accordée aux entreprises qui accueillent un jeune en "volontariat territorial en entreprise", cela pour favoriser la transition écologique.
La mesure vaut pour tous les contrats de travail sur des postes rémunérés jusqu'à 2 SMIC et pour des jeunes de moins de 25 ans. L'objectif est clairement d'aider les entreprises qui pourraient être tentées d'attendre la reprise à recruter tout de suite.
L'Etat attend la signature de 450 000 contrats grâce à ce coup de pouce. D'autre part, une prime supplémentaire sera accordée aux entreprises qui accueillent un jeune en "volontariat territorial en entreprise", cela pour favoriser la transition écologique.
Une prime pour les contrats d'apprentissage et de professionnalisation
Cette mesure était très attendue pour soutenir l'alternance. Elle vient compléter une première aide qui concernait les contrats d'apprentissage pour les niveaux inférieurs et égaux à bac+3 :
Une aide de 5000 euros est accordée pour le recrutement d'un alternant de moins de 18 ans, ou de 8000 euros pour un de plus de 18 ans pour les contrats signés entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021.
Cette fois, la mesure concerne les contrats d'apprentissage mais aussi de professionnalisation. Et pour les contrats d'apprentissage, la mesure est étendue aux jeunes préparant un diplôme jusqu'à bac+5, comme l'avaient demandé les grandes écoles qui ont beaucoup développé l'alternance ces dernières années pour favoriser l'égalité des chances.
Cette fois, la mesure concerne les contrats d'apprentissage mais aussi de professionnalisation. Et pour les contrats d'apprentissage, la mesure est étendue aux jeunes préparant un diplôme jusqu'à bac+5, comme l'avaient demandé les grandes écoles qui ont beaucoup développé l'alternance ces dernières années pour favoriser l'égalité des chances.
100 000 places supplémentaires en service civique
Créé en 2010, le service civique permet à des jeunes de participer à des mission d'intérêt général en travaillant 6 à 12 mois dans des associations ou des services publics... tout en bénéficiant d'une indemnité versée par l'Etat.
Or depuis sa création, les offres de mission sont largement inférieures aux demandes, alors que le dispositif a fait ses preuves en terme d'insertion : six mois après cette expérience, 75% des jeunes sont en formation.
L'Etat va donc financer 100 000 missions en plus des 140 000 initialement programmées en 2020.
La mesure a été saluée par Unis-Cité, l'association fondatrice du dispositif qui recrute des centaines de volontaires chaque année. Et elle est d'autant bienvenue que la crise du COVID a permis à beaucoup de jeunes de se lancer dans des engagements solidaires ou de se réorienter. Le service civique est aussi un bon tremplin pour les jeunes sans formation ou sans emploi.
Or depuis sa création, les offres de mission sont largement inférieures aux demandes, alors que le dispositif a fait ses preuves en terme d'insertion : six mois après cette expérience, 75% des jeunes sont en formation.
L'Etat va donc financer 100 000 missions en plus des 140 000 initialement programmées en 2020.
La mesure a été saluée par Unis-Cité, l'association fondatrice du dispositif qui recrute des centaines de volontaires chaque année. Et elle est d'autant bienvenue que la crise du COVID a permis à beaucoup de jeunes de se lancer dans des engagements solidaires ou de se réorienter. Le service civique est aussi un bon tremplin pour les jeunes sans formation ou sans emploi.
Des créations d'emplois dans le sport, les associations de jeunesse et l'écologie
L'Etat va aussi soutenir l'emploi des filières particulièrement adaptées aux jeunes :
- 2000 emplois vont être créés dans des associations de jeunesse et d'éducation populaire que l'Etat va soutenir via le Fonds de coopération de la jeunesse et de l'éducation populaire (FONJEP).
- 1000 jeunes vont être recrutés dans des petites entreprises contribuant à la transformation écologique ou à l'éducation numérique via le nouveau dispositif du "volontariat territorial en entreprise" (VTE). Ce VTE s'adresse à de "jeunes talents qualifiés" ayant au moins un bac+2.
- 2500 jeunes seront orientés vers des emplois dans le domaine du sport, qui manque notamment de moniteurs sportifs. Une partie de leur salaire sera prise en charge par l'Etat par l'intermédiaire de l'Agence nationale du sport.
L'Etat va donc utiliser tous les dispositifs déjà existants pour booster l'emploi des jeunes, en prenant appui sur ce qui marche - comme l'alternance ou le service civique - et en soutenant les secteurs qui manquent de jeunes talents.
- 2000 emplois vont être créés dans des associations de jeunesse et d'éducation populaire que l'Etat va soutenir via le Fonds de coopération de la jeunesse et de l'éducation populaire (FONJEP).
- 1000 jeunes vont être recrutés dans des petites entreprises contribuant à la transformation écologique ou à l'éducation numérique via le nouveau dispositif du "volontariat territorial en entreprise" (VTE). Ce VTE s'adresse à de "jeunes talents qualifiés" ayant au moins un bac+2.
- 2500 jeunes seront orientés vers des emplois dans le domaine du sport, qui manque notamment de moniteurs sportifs. Une partie de leur salaire sera prise en charge par l'Etat par l'intermédiaire de l'Agence nationale du sport.
L'Etat va donc utiliser tous les dispositifs déjà existants pour booster l'emploi des jeunes, en prenant appui sur ce qui marche - comme l'alternance ou le service civique - et en soutenant les secteurs qui manquent de jeunes talents.
Des places supplémentaires dans le supérieur pour les lycéens et les étudiants
Face à l'afflux de nouveaux bacheliers, l'enseignement supérieur va ouvrir en septembre 10 000 nouvelles places dans les formations universitaires les plus demandées et les formations paramédicales :
- Jusqu'à 4 000 nouvelles places en licence à l'université
- jusqu'à 3800 places en formations paramédicales
- plus de 2000 places dans des formations courtes et professionnalisantes d'un an
- 5700 places de BTS
- 2400 places pour les diplômés qui souhaitent faire un CAP en un an.
D'autre part, 20 nouveaux campus connectés vont être créés pour les jeunes habitant les zones rurales qui souhaitent poursuivre des études. En 2021, il y aura 100 campus connectés en France.
- Jusqu'à 4 000 nouvelles places en licence à l'université
- jusqu'à 3800 places en formations paramédicales
- plus de 2000 places dans des formations courtes et professionnalisantes d'un an
- 5700 places de BTS
- 2400 places pour les diplômés qui souhaitent faire un CAP en un an.
D'autre part, 20 nouveaux campus connectés vont être créés pour les jeunes habitant les zones rurales qui souhaitent poursuivre des études. En 2021, il y aura 100 campus connectés en France.
Des mesures contre la précarité étudiante
La crise du COVID ayant plongé de nombreux étudiants dans la précarité, le ministère a aussi annoncé pour la rentrée 2020 des mesures exceptionnelles :
- les droits d'inscription universitaires pour 2020 sont gelés : ils ne vont pas augmenter
- les boursiers vont avoir droit à un ticket U à 1 euro leur assurant un repas chaud complet quotidien
- les bourses sur critères sociaux sont indexées sur l'inflation
- les prêts-études garantis par l'Etat vont être renforcés pour 58 000 bénéficiaires...
- les droits d'inscription universitaires pour 2020 sont gelés : ils ne vont pas augmenter
- les boursiers vont avoir droit à un ticket U à 1 euro leur assurant un repas chaud complet quotidien
- les bourses sur critères sociaux sont indexées sur l'inflation
- les prêts-études garantis par l'Etat vont être renforcés pour 58 000 bénéficiaires...
Formation pro : 100 000 formations qualifiantes vers des métiers d'avenir
Le plan comporte aussi des mesures pour les jeunes qui ont échoué dans le supérieur ou se retrouvent sans formation. Elles visent à les orienter en priorité vers les filières d'avenir qui manquent de compétences : métiers de la transition écologique, numérique, soin et santé...
100 000 nouvelles formations qualifiantes vont donc être lancées d'ici la fin 2020 : tout jeune sans formation pourra les découvrir sur le site moncompteformation.gouv.fr où il pourra être accompagné personnellement pour former son projet. Point important : ces formations seront gratuites car financées par l'Etat ou les régions. Les capacités de formation des métiers du soin et de la santé vont être développées pour former 6000 infirmiers et 10 000 aides-soignants de plus en 2021.
Tout jeune pourra accéder si nécessaire à un "Pass numérique vers l'emploi", formation certifiante permettant d'acquérir les compétences numériques indispensables pour la vie professionnelle.
Les formations aux métiers du numérique seront particulièrement nombreuses : 20 000 nouvelles formations ayant le label Grande Ecole du numérique vont être financées notamment dans les quartiers prioritaires de la ville.
100 000 nouvelles formations qualifiantes vont donc être lancées d'ici la fin 2020 : tout jeune sans formation pourra les découvrir sur le site moncompteformation.gouv.fr où il pourra être accompagné personnellement pour former son projet. Point important : ces formations seront gratuites car financées par l'Etat ou les régions. Les capacités de formation des métiers du soin et de la santé vont être développées pour former 6000 infirmiers et 10 000 aides-soignants de plus en 2021.
Tout jeune pourra accéder si nécessaire à un "Pass numérique vers l'emploi", formation certifiante permettant d'acquérir les compétences numériques indispensables pour la vie professionnelle.
Les formations aux métiers du numérique seront particulièrement nombreuses : 20 000 nouvelles formations ayant le label Grande Ecole du numérique vont être financées notamment dans les quartiers prioritaires de la ville.
Les dispositifs d'accompagnement des décrocheurs
Enfin, le plan vient renforcer les dispositifs d'accompagnement des jeunes qui ont lâché études ou formation, soit pour reprendre une formation s'ils ont moins de 18 ans, soit pour être aidés à s'insérer :
- 35 000 "décrocheurs" de 16 à 18 ans supplémentaires pourront bénéficier d'un dispositif d'accompagnement.
- 60 000 jeunes supplémentaires pourront bénéficier d'un "Parcours Emploi Compétences" (PEC) en plus des 20 000 prévus.
- 50 000 jeunes pourront bénéficier en 2021 d'un "contrat initiative emploi", qui permet aux employeurs de bénéficier d'une réduction de charges pour le recrutement d'un jeune sans emploi
- Des dispositifs existants comme la Garantie Jeunes, le PACEA, l'accompagnement intensif jeunes (AIJ) de Pôle Emploi seront renforcés.
- Le dispositif SESAME qui propose une formation vers les métiers du sport et de l'animation aux jeunes sans emploi pourra être proposé à 3000 jeunes supplémentaires d'ici 2022.
- 35 000 "décrocheurs" de 16 à 18 ans supplémentaires pourront bénéficier d'un dispositif d'accompagnement.
- 60 000 jeunes supplémentaires pourront bénéficier d'un "Parcours Emploi Compétences" (PEC) en plus des 20 000 prévus.
- 50 000 jeunes pourront bénéficier en 2021 d'un "contrat initiative emploi", qui permet aux employeurs de bénéficier d'une réduction de charges pour le recrutement d'un jeune sans emploi
- Des dispositifs existants comme la Garantie Jeunes, le PACEA, l'accompagnement intensif jeunes (AIJ) de Pôle Emploi seront renforcés.
- Le dispositif SESAME qui propose une formation vers les métiers du sport et de l'animation aux jeunes sans emploi pourra être proposé à 3000 jeunes supplémentaires d'ici 2022.
Nos prochains articles détailleront certaines de ces mesures...